Prise en Charge des Avortements: Experiences de Cinq Structures Peripheriques dans un Pays en Voie de Developpement

Objectif : Déterminer le profil sociodémographique des patientes, décrire les aspects thérapeutiques des avortements et identifier les facteurs associés aux avortements. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale, multicentrique, à visée descriptive et analytique réalisée pendant 12 mois du 28 février 2022 au 31 janvier 2023. L’étude a eu pour cadre, (05) maternités périphériques de BOUAKE assurant la prise en charge des avortements. Étaient incluses toutes les patientes ayant bénéficié dans l’un des centres de notre étude d’une prise en charge suite à un avortement complet ou incomplet, provoqué ou spontané. Les données ont été recueillis et analysés à l’aide du logiciel Epi Info version 7. Le seuil de significativité des tests statistiques était fixé pour une valeur de p≤ 0,05. Résultats : La prévalence des avortements était de 5% avec (avortements provoqués 60% et avortements spontanés 40%). L’âge moyen était de 27 ± 7 ans. Les patientes avaient un niveau d’étude primaire ou non scolarisées dans 48% des cas et non salariées dans 93% des cas. Elles étaient célibataires ou vivant en concubinage dans 79% des cas. Elles étaient venues d’elles-mêmes dans 90,2% des cas avec pour principal motif d’admission les métrorragies (89,9%). Les motifs des avortements provoqués étaient la grossesse non planifiée (69%), le refus du partenaire (26%). Les patientes avaient présenté des complications dans 30% des cas. L’évacuation utérine a nécessité l’aspiration manuelle intra utérine (45%) suivi de l’ocytocine (32%). L’âge ≤ 24 ans, le statut non salarié, le statut non marié, le faible niveau d’étude et la multiparité étaient significativement associés à l’avortement provoqué. Conclusion : La prévalence des avortements demeure élevée à Bouaké. Il serait bénéfique de faire la prévention par la planification familiale et améliorer la prise en charge des avortements. Objective: To determine the socio-demographic profile of patients, describe the therapeutic aspects of abortions and identify the factors associated with abortions. Material and methods: This was a cross-sectional, multicentre, descriptive and analytical study conducted over a 12-month period from 28 February 2022 to 31 January 2023. The study was carried out in (05) maternity units on the outskirts of BOUAKE that provide abortion care. All patients who had received treatment for a complete or incomplete, induced or spontaneous abortion at one of the centres in our study were included. Data were collected and analysed using Epi Info version 7 software. The significance threshold for statistical tests was set at p≤ 0.05. Results: The prevalence of abortions was 5% (induced abortions 60% and spontaneous abortions 40%). The mean age was 27 ± 7 years. In 48% of cases, the patients had a primary education or were not at school and in 93% of cases they were not employed. They were single or cohabiting in 79% of cases. They were self-referred in 90.2% of cases, with metrorrhagia the main reason for admission (89.9%). The reasons for induced abortion were unplanned pregnancy (69%) and partner refusal (26%). Complications occurred in 30% of cases. Uterine evacuation required manual intrauterine suction (45%), followed by oxytocin (32%). Age ≤ 24 years, unpaid status, unmarried status, low level of education and multiparity were significantly associated with induced abortion. Conclusion: The prevalence of abortions remains high in Bouaké. It would be beneficial to promote prevention through family planning and to improve the management of abortions